Pseudophyllanax imperialis

A tes souhaits?!

C'est bien le nom de cette charmante bestiole...

Direction la Saint-Patrick aux "Trois Brasseurs" en face de la plage en compagnie des étudiants, cette magnifique bête passe devant moi. Intrigué et d'une curiosité scientifique s'exerçant même outre-Pacifique ou outre-ce que vous voulez, je lui barre la route de mon pied pour l'observer. Je n'avais pas calculé que, chaussant du 41-42, la mignonne faisait la taille de mes panards.

Pas le temps d'activer mes synapses qu'elle avait agrippé mon gros orteil pour s'en servir de tremplin. Après un bref instant de fouillis dans ma clairsemée toison plantaire, elle me grimpouille le long de la jambe pour aller me visiter sous toutes les coutures. Etant d'un naturel très calme (oui oui), mais prêt à la dérouiller à la moindre manœuvre pour me raser de près, je ne réagis pas lorsqu'elle aiguise dans un bruit sympathique ses petites mandibules sous mon oreille. C'est là que viennent à moi les badauds de la terrasse du bar : le papy caldoche, mais presque marseillais qui en avait vu une aussi grosse que son bras, la petite effrayée parce qu'elle n'en avait jamais vue d'aussi grosse (je sais, je sais), ou encore les mecs sympa qui veulent venir l'enlever, après avoir pris deux trois photos - de profil, de face, de trois-quarts, avec la duck face à côté de la bête...

Sauf que cette bestiole (ceux qui sont tombés comme moi à l'ENS sur la dissection du criquet s'en souviendront), elle en a des épines pour s'accrocher ! Les mecs n'osent pas l'enlever, etc, et s'ensuit une bataille...finalement très rapide car personne n'a osé la toucher plus d'une seconde.

Bon, je ne me voyais pas passer la soirée devant le bar, d'autant plus que les filles du labo avaient déjà filé (elles ne savent pas ce qu'elles ont raté - attendez la suite) parce que le Happy Hour finissait dans trois minutes. Prenant mon courage à deux mains, repensant qu'il ne me reste que quelques jours à l'AS, et après un petit flashback à Lyon, je fais sauter mon t-shirt avec la bête dessus. Il le fallait bien. Cette dernière tombe à terre, et je la regarde s'enfuir, la queue entre les jambes, pour grimper sur le cocotier le plus proche (nan je bluffe, c'est juste parce qu'elle s'appelle la Sauterelle des Cocotiers!).

C'est donc sur cette magnifique victoire que je vous laisse !

Germain